“Crise” – Un nouveau rapport démontre l’impact du Brexit sur l’industrie de la viande de l’UE
27 novembre 2017
27/11/2017
Bruxelles, Belgique
Communiqué de presse

“Crise” – Un nouveau rapport démontre l’impact du Brexit sur l’industrie de la viande de l’UE

Par an, la production de l’UE en termes de valeur perdra respectivement 2,4 milliards d’euros dans le secteur de la viande bovine et 2,3 milliards d’euros dans le secteur de la viande porcine – Les échanges régresseront de près de 84% – Au moins 32.000 emplois seront perdus !

Bruxelles, 27 novembre 2017 – Selon un nouveau rapport percutant publié aujourd’hui par l’association européenne UECBV dans le contexte de la poursuite des négociations entre le Royaume-Uni et l’UE, un Brexit “dur” aura un impact catastrophique sur l’industrie européenne de la viande.

Le rapport intitulé « Crise – L’industrie de la viande de l’UE face au scénario d’un Brexit “dur” » a été commandité par l’UECBV et réalisé par le cabinet de consultants Red Flag. Il analyse l’impact potentiel d’un Brexit “dur” et établit que l’absence d’accord provoquerait :
• l’effondrement du commerce – recul des échanges dans le secteur de la viande bovine entre l’UE à 27 et le Royaume-Uni de l’ordre de 84% ;
• un choc pour les prix de marché – la production de viande porcine et de viande bovine de l’UE perdrait, en termes de valeur, respectivement 2,3 milliards d’euros et 2,4 milliards d’euros ;
• des pertes d’emplois – au moins 32.000 emplois à travers l’UE au niveau des exploitations agricoles, de la transformation et de la distribution.

Dans un tel scénario, les produits à base de viande seraient davantage affectés que n’importe quel autre secteur :
• droits de douane OMC plus élevés,
• coûts additionnels des contrôles vétérinaires, en plus des contrôles douaniers auxquels tous les produits sont soumis ;
• perturbations majeures de la chaîne d’approvisionnement et chaos pour les livraisons ‘juste-à-temps’ de viande fraîche.

Le rapport circonstancié modélise l’impact d’un Brexit “dur” sur les échanges de produits à base de viande entre le Royaume-Uni et l’UE. Il montre que, combinés à des frais accrus imposés par les entraves tarifaires, les contrôles vétérinaires additionnels et l’augmentation des coûts de transport conduiraient à une contraction des échanges de viandes de l’UE vers le Royaume-Uni jusqu’à concurrence de 84% pour la viande bovine, 76% pour la viande ovine et 48% pour la viande porcine. Le choc de prix réduira la valeur de la production de viande de l’UE de l’ordre de 2,4 milliards pour la viande bovine et de 2,3 milliards pour la viande porcine.

Le rapport révèle qu’un Brexit “dur” aura un impact profondément négatif sur le marché de la viande de l’UE du fait des principaux flux commerciaux entre l’UE à 27 et le Royaume-Uni. Puisque le marché de la viande du Royaume-Uni est essentiellement déficitaire, les répercussions négatives seront ressenties dans l’ensemble de l’UE. Étant donné que la transformation des viandes implique le désassemblage de la carcasse en une myriade de découpes et de produits de consommation, des débouchés doivent être recherchés pour toutes les parties de la carcasse. Par conséquent, l’impact se répercutera à travers le marché unique de sorte à affecter tous les pays, même ceux ayant des échanges commerciaux directs limités avec le Royaume-Uni.

Le rapport souligne que l’ampleur du choc d’un Brexit “dur” serait nettement plus marquée que la crise provoquée par l’interdiction d’importation russe en 2014, et qu’il serait beaucoup plus difficile de trouver d’autres marchés pour les produits détournés.

En outre, les flux commerciaux modernes ‘juste-à-temps’ de viande fraîche qui sont étayés par des systèmes logistiques sophistiqués subiront des perturbations majeures, engendrant d’autres pertes dans le secteur de la viande et privant les consommateurs du Royaume-Uni de viande fraîche.
Le rapport conclut également que des solutions seront nécessaires pour minimiser les perturbations et le désastre pour l’industrie de la viande de l’UE. Il recommande :
• une période de transition opportune et suffisamment longue pour permettre aux entreprises de s’adapter aux nouvelles dispositions ;
• de futures relations commerciales imposant une charge minimale aux entreprises, en particulier aux PME, et maintenant les conditions actuelles des échanges autant que faire se peut ;
• de veiller à une convergence continue des réglementations entre le Royaume-Uni et l’UE ;
• de mettre en œuvre des mesures de soutien du marché incluant un accès accru au marché, des régimes de transit simplifiés sur le plan international, et un investissement vital dans les installations portuaires.

Commentant la publication du rapport, le président de l’UECBV Philippe Borremans a déclaré :

“Un Brexit ‘dur’ représente la pire menace pour les producteurs, les consommateurs et les industries de transformation de la viande de l’UE. Son impact peut être plus grand que l’interdiction russe qui a frappé les importations. En coupant les ponts avec les plus grands marchés de la viande en Europe, le Brexit risque d’être catastrophique pour les industries de l’ensemble de l’UE et du Royaume-Uni. Dans le pire des cas (absence d’accord entre l’UE et le Royaume-Uni), l’impact sur le secteur de la viande sera dévastateur du fait que ce secteur est particulièrement exposé au fardeau tarifaire, aux coûts vétérinaires additionnels, à l’augmentation des contrôles douaniers et des contrôles du transport, ainsi qu’aux perturbations logistiques qui y sont associées.”

Philippe Borremans a ajouté que “les conclusions du rapport confirment nos pires craintes : un Brexit “dur” provoquerait des ondes de choc dans l’ensemble du secteur de la viande de l’UE, en supprimant des emplois, en augmentant les prix à la consommation et en provoquant des ravages pour la subsistance des petits entrepreneurs de notre filière. L’ampleur de cette crise est tout simplement trop importante pour que nous puissions l’ignorer. Nous implorons les décideurs de donner suite aux recommandations formulées dans ce rapport et de protéger ce secteur alimentaire vital pour l’Europe.


FIN

Pour plus d'information:
Jean-Luc Mériaux, Secretary General, Tel: + 32 2 230 46 03
E-mail: info@uecbv.eu

À propos de l’UECBV:
L’Union Européenne du Commerce du Bétail et des Métiers de la Viande (UECBV) représente les fédérations nationales de l’industrie et du commerce de la viande, des commerçants en bestiaux et des marchés aux bestiaux. Elle regroupe des fédérations nationales du secteur du bétail et de la viande non seulement des États membres de l’UE mais également de l’Espace économique européen et des pays candidats à l’adhésion. Au total, les fédérations nationales membres de l’UECBV représentent au niveau de l’UE 20.000 entreprises (pour la plupart des PME) employant 230.000 personnes.

À propos de RED FLAG:
Red Flag est un cabinet de consultants spécialisés dans la communication et les campagnes (de communication), possédant des bureaux à Bruxelles, Dublin, Paris, Washington DC et Los Angeles. Les analyses menées par les experts de Red Flag permettent aux grandes multinationales et aux organisations sectorielles de prendre des décisions majeures.

Document 12377 - FR_Crisis-New Report Shows Brexit Impact on Europe Meat Industry-UECBV press release-27Nov2017

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